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7 novembre, un jour, une vie, un décès

7 novembre, un jour, une vie : Modibo Sidibé

Modibo Sidibé, né le 7 novembre 1952 à Bamako, au Mali, célébre aujourd'hui son 72e anniversaire. Figure politique importante du Mali, il a été Premier ministre de son pays de septembre 2007 à avril 2011. Son parcours est marqué par une carrière extensive dans la fonction publique, la politique et la diplomatie, et un engagement constant pour la stabilité et le développement de la nation malienne.

Sidibé a commencé sa carrière dans la fonction publique en tant que chef de la police, puis a servi comme conseiller technique au ministère délégué à la Défense nationale de 1986 à 1989. De 1989 à 1991, il a été chef de cabinet du même ministère, ce qui l'a placé au centre des affaires militaires maliennes pendant une période critique d'instabilité. En 1991, après la chute du régime de Moussa Traoré, il a été nommé directeur de cabinet du leader de la transition, le général Amadou Toumani Touré. Cette expérience l'a propulsé au sommet de la hiérarchie politique malienne.

En avril 1993, Modibo Sidibé a été nommé ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées sous la présidence d'Alpha Oumar Konaré. Ce poste marqua le début de sa carrière ministérielle, pendant laquelle il se consacra aux problèmes sociaux et sanitaires du pays. Il fut ensuite nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en septembre 1997, poste qu'il occupa jusqu'en 2002, où il joua un rôle crucial dans la représentation diplomatique du Mali et dans l'établissement de relations bilatérales stratégiques.

Après l'élection du président Amadou Toumani Touré en 2002, Sidibé a été nommé secrétaire général de la présidence, fonction qu'il a exercée jusqu'en septembre 2007. Le 28 septembre 2007, il fut nommé Premier ministre par le président Touré, et son gouvernement fut mis en place quelques jours plus tard. En tant que Premier ministre, il mit en avant une approche inclusive du gouvernement, en nommant notamment sept femmes ministres dans son cabinet, ce qui était exceptionnel pour l'époque.

Son mandat de Premier ministre a été marqué par des efforts pour résoudre les conflits internes, renforcer la stabilité politique et économique, et encourager des réformes sociales. Il a joué un rôle central dans la négociation d'accords de paix avec des groupes rebelles et a déployé des efforts pour améliorer l'agriculture et réduire la corruption. Cependant, son mandat prit fin en avril 2011 lorsqu'il démissionna et fut remplacé par Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, la première femme à occuper le poste de Premier ministre du Mali.

Après sa démission, Sidibé ne s'est pas retiré de la scène politique. Il a été un candidat potentiel lors des élections présidentielles d'avril 2012, mais ses ambitions politiques furent interrompues par un coup d'État militaire en mars 2012 mené par le capitaine Amadou Haya Sanogo. Il fut brièvement détenu pendant ce coup d'État, mais fut libéré quelques jours plus tard. Il se présenta à l'élection présidentielle de 2018, où il obtint un faible résultat, ne recueillant que 1,42 % des suffrages exprimés.

En dehors de la politique, Modibo Sidibé est connu pour son engagement envers l'éducation et la formation de la prochaine génération de leaders maliens. Il est frère de Mandé Sidibé, qui fut également Premier ministre, et de Sy Oumou Louise Sidibé, ancienne ministre de la Santé. Modibo Sidibé est également reconnu pour sa formation rigoureuse, possédant un diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences pénales et criminologie ainsi qu'un doctorat en sciences pénales. Ces qualifications lui ont permis de s'impliquer de manière substantielle dans la réforme de la police et des services de sécurité du Mali.

Modibo Sidibé est une figure centrale de la politique malienne contemporaine. Son parcours illustre les complexités de la politique malienne, marquée par des épisodes de réformes, d'engagement envers la paix et de confrontation avec l'instabilité. Bien qu'il n'ait pas réussi à concrétiser ses ambitions présidentielles, il reste un acteur influent sur la scène politique malienne, oeuvrant pour la construction d'un Mali stable et prospère.


7 novembre, un jour, un décès : Eleanor Roosevelt

Eleanor Roosevelt, née le 11 octobre 1884 à New York, est décédée le 7 novembre 1962 à l'âge de 78 ans. Figure emblématique de l'histoire des États-Unis, elle est connue pour avoir été la plus longue première dame de l'histoire américaine, aux côtés de son mari, le président Franklin D. Roosevelt, de 1933 à 1945. Outre son rôle de première dame, Eleanor Roosevelt s'est également affirmée en tant qu'activiste sociale, diplomate, et défenseur des droits de l'homme, gagnant le surnom de "Première Dame du Monde" grâce à son implication internationale en faveur des droits humains.

Née dans une famille influente et apparentée à l'ancien président Théodore Roosevelt, Eleanor a connu une enfance marquée par des difficultés personnelles. Orpheline de père à l'âge de dix ans, elle fut également marquée par la mort de sa mère lorsqu'elle était enfant. À l'âge de 15 ans, elle a intégré l'école Allenswood, en Angleterre, où elle a été fortement influencée par la directrice, Marie Souvestre, qui l'a encouragée à développer sa confiance en elle et sa curiosité intellectuelle. En 1905, elle a épousé son cousin éloigné Franklin Delano Roosevelt, avec qui elle eut six enfants, dont cinq ont survécu à l'enfance.

En tant que première dame, Eleanor Roosevelt a révolutionné le rôle en adoptant une posture publique dynamique. Elle a voyagé dans tout le pays pour promouvoir les programmes du New Deal, faisant office des "yeux et oreilles" de son mari, qui était handicapé par la polio. Elle s'est battue pour les droits civiques des Afro-Américains, des femmes et des travailleurs, organisant des conférences de presse exclusivement pour des journalistes femmes et démissionnant de la société Daughters of the American Revolution lorsque celle-ci a refusé d'accueillir la chanteuse noire Marian Anderson. Elle a également écrit une chronique quotidienne intitulée "My Day", dans laquelle elle partageait ses opinions sur les problèmes sociaux et politiques de l'époque.

Après la mort de son mari en 1945, Eleanor Roosevelt n'a pas quitté la vie publique. Le président Harry S. Truman l'a nommée déléguée des États-Unis à l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle y a présidé la Commission des droits de l'homme et a joué un rôle déterminant dans la rédaction et l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ce document fondamental pour la protection des droits de l'homme dans le monde reste l'un de ses principaux héritages.

Eleanor Roosevelt a également continué à promouvoir la paix et les droits civiques tout au long des années 1950 et au début des années 1960. Elle s'est opposée au maccarthysme et a soutenu des initiatives telles que la Commission sur le statut des femmes, créée par le président John F. Kennedy. En 1961, Kennedy l'a à nouveau nommée déléguée aux Nations Unies. Elle est restée une figure publique très respectée et demandée comme conférencière jusqu'à sa mort en 1962. Eleanor Roosevelt s'est éteinte le 7 novembre 1962 à New York, laissant derrière elle un héritage inégalé de défense des droits de l'homme et de la justice sociale.
 

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