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18 juillet, un jour, une vie, un décès

18 juillet, un jour, une vie : Martín Torrijos

Martín Torrijos Espino, né le 18 juillet 1963 à Chitré, Panama, est un homme politique panaméen qui a exercé les fonctions de président de la République de Panama de 2004 à 2009. Il a aujourd'hui 61 ans.

Fils du général Omar Torrijos, dirigeant militaire du Panama de 1968 à 1981, et de Xenia Espino, une éducatrice, Martín Torrijos a été influencé par l'héritage politique de son père. Il a étudié l'économie et les sciences politiques à l'Université Texas A&M et a obtenu son diplôme à l'Académie militaire de St. John’s.

Avant de devenir président, Torrijos a occupé le poste de vice-ministre de l'Intérieur et de la Justice de 1994 à 1999 sous le gouvernement d'Ernesto Pérez Balladares. À ce poste, il a supervisé la modernisation du système pénitentiaire national, une réforme saluée par les Nations Unies et le gouvernement espagnol.

En 1999, Torrijos a été nommé candidat à la présidence par le Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD), mais il a perdu l'élection. Cependant, il a consolidé son leadership au sein du PRD, devenant secrétaire général du parti. En 2004, il a remporté la présidence avec une alliance politique appelée "Patria Nueva", obtenant 47 % des voix.

Son mandat présidentiel a été marqué par une croissance économique significative et des réformes importantes. Torrijos a initié le projet d'agrandissement du canal de Panama, un plan de 5 milliards de dollars approuvé par référendum en 2006, visant à doubler la capacité de transit du canal. Il a également négocié l'Accord de promotion commerciale entre le Panama et les États-Unis, bien que sa ratification ait été retardée jusqu'à l'administration suivante en raison de complications politiques.

Parmi ses autres réalisations, Torrijos a mené des réformes sociales et économiques, y compris des initiatives pour moderniser l'infrastructure, augmenter les investissements étrangers, et promouvoir le tourisme. Il a également mis en place des programmes sociaux pour lutter contre la pauvreté et améliorer l'inclusion sociale, utilisant des mécanismes participatifs pour impliquer la communauté dans la prise de décisions locales.

Après son mandat présidentiel, Torrijos a continué à jouer un rôle actif sur la scène internationale. Il a été vice-président de la Internationale Socialiste pour l'Amérique latine et les Caraïbes et a siégé à plusieurs organisations internationales, y compris le Club de Madrid et le Centre Carter. En 2010, il a rejoint le Dialogue Interaméricain, un centre de réflexion basé à Washington D.C., où il contribue aux discussions sur la gouvernance démocratique et le développement en Amérique latine.

En 2023, Torrijos a annoncé sa candidature pour les élections présidentielles de 2024 sous la bannière du Parti Populaire, marquant son retour sur la scène politique nationale avec l'objectif de lutter contre la corruption et de revitaliser l'économie panaméenne. Il obtiendra finalement la troisième place avec 16.03% des voix.


18 juillet, un jour, un décès : Yun Po-sun

Yun Po-sun, né le 26 août 1897 à Asan, dans la province de Chungcheong du Sud, et décédé le 18 juillet 1990 à Séoul, est une figure politique importante de l'histoire moderne de la Corée du Sud. Il est décédé à l'âge de 92 ans.

Yun Po-sun est issu d'une famille influente de militants pour l'indépendance de la Corée. Inspiré par la révolution chinoise de 1911, il s'est engagé dans le mouvement d'indépendance coréen en se rendant à Shanghai en 1917. Encouragé par un autre militant, Shin Gyu-shik, Yun a décidé de poursuivre ses études au Royaume-Uni pour renforcer ses connaissances en démocratie parlementaire. Il a obtenu une maîtrise en archéologie de l'Université d'Édimbourg en 1930, influencé par le professeur marxiste Vere Gordon Childe.

De retour en Corée en 1932, Yun s'est impliqué dans la politique après la fin de l'occupation japonaise en 1945. Il a été nommé maire de Séoul en 1948 par Syngman Rhee et est devenu ministre du Commerce et de l'Industrie en 1949. Toutefois, ses désaccords avec les politiques autoritaires de Rhee l'ont conduit à rejoindre l'opposition. En 1955, il a cofondé le Parti démocratique sud-coréen.

La chute du gouvernement de Rhee en 1960, à la suite d'un soulèvement pro-démocratique dirigé par des étudiants, a permis à Yun d'être élu président par le nouveau parlement le 13 août 1960. Cependant, en tant que président de la Seconde République de Corée, son rôle était principalement cérémonial dans un système parlementaire.

Le mandat de Yun a été écourté par un coup d'État militaire mené par le général Park Chung-hee le 16 mai 1961. Yun est resté en poste pendant un an avant de démissionner le 22 mars 1962. Il a ensuite mené plusieurs partis d'opposition contre le régime militaire et a été arrêté à plusieurs reprises pour ses activités anti-gouvernementales. Malgré ses tentatives infructueuses de revenir à la présidence en 1963 et 1967, il est resté une figure clé de l'opposition.

Yun Po-sun a pris sa retraite de la politique active en 1980 et s'est concentré sur des activités culturelles jusqu'à sa mort en 1990. Il a été enterré avec les honneurs d'un funérailles d'État à Asan, sa ville natale. Yun est souvent critiqué pour son leadership perçu comme faible, mais il est aussi loué pour ses contributions à la démocratisation de la Corée du Sud.

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