Canada : Yukon (Territoire)

Commissaire Adeline Webber
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Premier Ministre Mike Pemberton
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Situé à l’extrême nord-ouest du Canada, le Yukon couvre 482 443 km² (186 272 mi²) – soit plus que la superficie de la France métropolitaine. Il est bordé à l’ouest par l’Alaska, au sud par la Colombie-Britannique, à l’est par les Territoires du Nord-Ouest et possède une courte façade arctique sur la mer de Beaufort au nord. Sa capitale et seule véritable ville est Whitehorse, qui concentre environ les deux-tiers des habitants.

Le Yukon appartient entièrement à la chaîne cordillérienne : un vaste plateau central est ceinturé de massifs spectaculaires – Selwyn et Mackenzie à l’est, Logan, Pelly et Saint-Elias au sud, Ogilvie et Richardson au nord-ouest. On y trouve le mont Logan (5 959 m), point culminant du Canada, et de nombreux sommets dépassant 4 000 m. La quasi-totalité du territoire est drainée par le fleuve Yukon et ses affluents (Pelly, Stewart, Klondike, Porcupine…), tandis que des lacs alpins (Kluane, Aishihik, Laberge, Teslin) ponctuent le sud. Plus au nord s’étend la toundra à pergélisol permanent.

Le climat est continental subarctique : étés courts mais très lumineux, hivers longs et rigoureux (de +35 °C possibles en juillet à –50 °C en janvier). Les précipitations sont faibles (≈ 250 mm/an à Whitehorse). Cette combinaison façonne une mosaïque de forêts boréales, de prairies sèches et de toundra, abritant grizzlis, mouflons de Dall, lynx, caribous et de riches zones humides pour la sauvagine. Trois parcs nationaux – Kluane, Ivvavik et Vuntut – protègent de vastes pans de ce patrimoine naturel.

Le Yukon combine des institutions parlementaires de style provincial et un mode de gouvernance profondément marqué par la présence des Premières Nations. Son Assemblée législative, de taille réduite, est élue au suffrage direct et fonctionne sur une base partisane : un pôle centriste occupe généralement le pouvoir, flanqué d’une opposition de centre-droite et d’un courant social-démocrate. Le chef du gouvernement est choisi parmi les députés et dirige l’exécutif, tandis qu’un commissaire nommé par le gouvernement fédéral remplit un rôle essentiellement protocolaire.

Au sein de la fédération canadienne, le territoire dispose de compétences quasi provinciales en matière de santé, d’éducation, de ressources naturelles et de fiscalité, mais reste tributaire de transferts fédéraux pour équilibrer son budget. Il est représenté à Ottawa par un député à la Chambre des communes et par un membre au Sénat.

Quatorze Premières Nations partagent le territoire ; la plupart ont signé des accords d’autonomie qui leur confèrent des pouvoirs législatifs, fiscaux et administratifs sur leurs terres traditionnelles, faisant du Yukon un laboratoire de la gouvernance autochtone. Cette architecture bicéphale – institutions territoriales et gouvernements autochtones – oblige à une politique de concertation permanente, notamment sur l’aménagement, l’environnement et l’exploitation minière.

La vie politique tourne ainsi autour de trois grands ensembles de dossiers : diversification économique d’une région longtemps dominée par le secteur minier, déploiement d’infrastructures et de services publics sur un vaste espace peu peuplé, et adaptation aux changements rapides du climat subarctique. Malgré la petitesse démographique, le débat public y est dense, animé à la fois par les partis, les gouvernements des Premières Nations et une société civile attentive à la préservation d’un patrimoine naturel spectaculaire.


  • Régime : Monarchie fédérale
  • Capitale : Whitehorse
  • Langue(s) officielle(s) : Anglais et Français
  • Population : 47.111 habitants
  • Superficie : 482.443 km²
  • Unité monétaire : Dollar canadien