Le canton de Nidwald, situé au cœur de la Suisse centrale, est l’un des plus petits cantons du pays, tant par sa superficie que par sa population. Bordé au nord par le lac des Quatre-Cantons, il s’étend vers le sud dans les vallées alpines dominées par les chaînes de montagnes des Alpes uranaises. Son point culminant est le Rotstöckli, à 2 901 mètres, tandis que le point le plus bas se trouve à 434 mètres, au bord du lac. Cette diversité topographique, conjuguée à la beauté naturelle des lieux, fait de Nidwald un canton à la fois agricole, résidentiel et touristique.
Le canton est composé de 11 communes, dont la capitale est Stans. D’autres localités comme Hergiswil, Beckenried ou Buochs sont également importantes. Le territoire présente un équilibre entre tradition rurale et dynamisme économique, notamment autour de l’industrie aéronautique (Pilatus Aircraft) et de nombreuses PME actives dans l’ingénierie, l’électronique ou la construction.
Historiquement, Nidwald formait avec Obwald l’ancien canton d’Unterwald, l’un des trois cantons fondateurs de la Confédération suisse en 1291. Séparé depuis le XIXe siècle, Nidwald est resté profondément attaché à son identité, à ses traditions et à sa structure politique propre. Il reste marqué par une culture catholique dominante et un fort enracinement dans la démocratie directe.
Sur le plan institutionnel, Nidwald est doté d’un parlement monocaméral, le Landrat, composé de 60 membres élus pour quatre ans au scrutin proportionnel dans une circonscription unique. Le pouvoir exécutif est exercé par le Regierungsrat, un gouvernement collégial de 7 membres élus au suffrage majoritaire. Chaque année, l’un des conseillers est désigné comme Landammann, équivalent du président du gouvernement.
La scène politique de Nidwald est traditionnellement dominée par les partis bourgeois : l’Union démocratique du centre (UDC – droite), Le Centre (ex-PDC – centre droite) et le Parti libéral-radical (PLR – droite libérale). Les partis de gauche ou écologistes y sont peu représentés, bien qu’un peu plus visibles dans les communes les plus urbanisées. Cette prédominance conservatrice est renforcée par un électorat fidèle aux valeurs locales : autonomie, famille, foi catholique et ancrage territorial.
Nidwald incarne ainsi une Suisse centrale profondément enracinée dans son histoire, attachée à ses institutions et à ses paysages, tout en s’intégrant avec mesure dans les dynamiques économiques et touristiques du pays.