ETATS-UNIS

19 septembre 1881. Mort tragique du Président James A. Garfield : une nation en deuil, un monde sous le choc

Le 19 septembre 1881, le monde a été témoin de la fin tragique du 20e président des États-Unis, James A. Garfield, succombant à ses blessures après une tentative d'assassinat qui a secoué non seulement la nation américaine, mais aussi la communauté internationale.

James Abram Garfield est né le 19 novembre 1831 à Orange Township, dans l'Ohio. Il était le dernier des présidents américains à naître dans une cabane en rondins. Malgré une enfance marquée par la pauvreté après la mort prématurée de son père, Garfield s'est distingué par son amour de l'apprentissage. Il a travaillé pour financer ses études et a fréquenté le Western Reserve Eclectic Institute (aujourd'hui Hiram College) et le Williams College dans le Massachusetts.

En 1858, Garfield a épousé Lucretia Rudolph. Ensemble, ils ont eu sept enfants. Lucretia était une présence constante et soutenante dans la vie de Garfield, l'aidant dans ses ambitions politiques. Garfield était profondément religieux, étant membre de l'Église des Disciples du Christ. Il est le seul président à avoir été pasteur.

Lorsque la guerre civile a éclaté, Garfield s'est porté volontaire pour l'armée de l'Union. Il a rapidement gravi les échelons pour devenir général de brigade, se distinguant lors de la bataille de Middle Creek. 

Après la guerre, Garfield a entamé une carrière politique en tant que membre du Parti républicain. Il a été élu à la Chambre des représentants de l'Ohio en 1859 et, en 1862, il est devenu membre de la Chambre des représentants des États-Unis, où il a servi pendant 18 ans. En 1880, Garfield a été élu au Sénat des États-Unis, mais il n'a jamais occupé ce poste car il a été élu président la même année. Garfield a été élu 20e président des États-Unis en 1880, après une campagne électorale tendue. Son mandat en tant que président a été bref en raison de son assassinat, mais il a été marqué par des efforts pour réformer le service civil et renforcer les droits des Afro-Américains dans le Sud post-guerre civile.

Le matin du 2 juillet 1881, le président James A. Garfield se rendait à la gare de Baltimore and Potomac à Washington, D.C., en compagnie de deux de ses fils et du secrétaire d'État James G. Blaine. Il avait l'intention de partir en vacances dans le New Jersey. Charles J. Guiteau, un avocat déséquilibré et déçu politiquement, attendait le président à la gare. Guiteau avait soutenu Garfield lors de sa campagne présidentielle et espérait recevoir un poste diplomatique en récompense. Cependant, ses demandes répétées pour un poste à Paris avaient été ignorées ou rejetées par l'administration Garfield. Frustré et se sentant trahi, Guiteau a convaincu qu'il avait été divinement ordonné de tuer le président pour sauver le pays. Alors que Garfield marchait à travers le hall principal de la gare, Guiteau s'est approché par derrière et a tiré deux coups de feu avec un revolver. Le premier coup a raté, mais le second a touché Garfield à l'arrière, près de la première vertèbre. Le président est tombé au sol, gravement blessé.

Guiteau a tenté de fuir la scène, mais il a été rapidement maîtrisé et arrêté. Pendant ce temps, Garfield a été transporté hors de la gare et finalement ramené à la Maison Blanche. Les médecins ont tenté de localiser et de retirer la balle, mais leurs efforts, combinés à des conditions sanitaires médiocres, ont conduit à des infections qui ont aggravé son état.

Bien que Garfield ait survécu à l'attaque initiale, les tentatives maladroites pour retirer la balle, combinées à des conditions sanitaires médiocres, ont conduit à des infections qui ont finalement causé sa mort. Pendant ces longues semaines, la nation a retenu son souffle, priant pour la récupération de son président. 

Charles J. Guiteau a été rapidement arrêté après l'attaque. Lors de son procès, il a plaidé la folie, affirmant que bien qu'il ait tiré sur Garfield, c'était la négligence médicale qui l'avait tué. Malgré sa défense, Guiteau a été reconnu coupable et condamné à mort. Il a été exécuté par pendaison le 30 juin 1882.

La tentative d'assassinat et la mort ultérieure de Garfield ont suscité une onde de choc à travers le monde. De nombreuses nations ont envoyé leurs condoléances, reconnaissant la gravité de la perte d'un leader mondial. La France, parmi d'autres nations, a exprimé sa profonde tristesse et sa solidarité avec le peuple américain en ces temps difficiles.

La mort de Garfield a plongé les États-Unis dans le deuil. Les drapeaux ont été mis en berne, et des services commémoratifs ont été organisés dans tout le pays. Les citoyens ont afflué pour rendre hommage à leur président décédé, et des veillées ont été tenues dans de nombreuses villes.

Le vice-président Chester A. Arthur a prêté serment en tant que 21e président des États-Unis le 20 septembre 1881. Arthur, qui était à New York au moment de la mort de Garfield, a été informé de la nouvelle et a rapidement regagné la ville pour prêter serment. Il est devenu président dans un climat de tristesse et d'incertitude, avec la lourde tâche de guider la nation à travers cette période difficile.

La mort de Garfield a eu un impact significatif sur la politique américaine. Elle a mis en lumière la nécessité de réformer le système de nomination des postes gouvernementaux, qui était basé sur le favoritisme et le patronage. En 1883, le Congrès a adopté la loi Pendleton sur le service civil, qui a créé un système méritocratique pour la nomination à de nombreux postes gouvernementaux.

Des monuments et des mémoriaux dédiés à Garfield ont été érigés dans tout le pays pour honorer sa mémoire. L'un des plus notables est le mémorial de James A. Garfield à Cleveland, dans l'Ohio, qui est devenu son lieu de repos final.

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