14 juillet, un jour, une vie : Gerald Ford
Gerald Rudolph Ford, né Leslie Lynch King Jr. le 14 juillet 1913 à Omaha, Nebraska, est le 38ème président des États-Unis, ayant servi de 1974 à 1977. Ses parents, Dorothy Ayer Gardner et Leslie Lynch King Sr., se sont séparés peu après sa naissance. Dorothy s'est ensuite remariée avec Gerald R. Ford Sr., qui a adopté et donné son nom à son fils. Ford a grandi à Grand Rapids, Michigan, où il a fréquenté le South High School, avant de poursuivre des études à l'Université du Michigan, où il a excellé en football américain, puis à l'École de droit de Yale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ford a servi dans la Marine des États-Unis, atteignant le grade de lieutenant-commandant. Après la guerre, il a commencé une carrière politique en tant que membre du Parti républicain, étant élu à la Chambre des représentants en 1948, où il a servi pendant 25 ans. En 1965, il est devenu le leader de la minorité républicaine à la Chambre.
La carrière de Ford a pris un tournant majeur lorsque le vice-président Spiro Agnew a démissionné en 1973. Le président Richard Nixon a alors nommé Ford comme vice-président, un poste qu'il a occupé jusqu'à la démission de Nixon en août 1974 suite au scandale du Watergate. Gerald Ford est ainsi devenu le premier président des États-Unis à accéder à la présidence sans avoir été élu à la présidence ou à la vice-présidence.
Durant sa présidence, Ford a fait face à de nombreux défis, notamment la maîtrise de l'inflation, la revitalisation d'une économie déprimée et la gestion de la crise énergétique. Sa décision la plus controversée fut de gracier Nixon, un acte destiné à apaiser le pays mais qui a terni sa popularité. Ford a également annoncé un programme d'amnistie conditionnelle pour ceux qui avaient évité la conscription pendant la guerre du Vietnam.
En politique étrangère, Ford a supervisé la fin de la guerre du Vietnam, ainsi que la gestion des relations complexes avec l'Union soviétique pendant la Guerre froide. Il a signé les Accords d'Helsinki en 1975, un pas important vers la détente avec l'URSS. Ford a aussi dû faire face à des défis internes, comme la lutte contre la montée du chômage et la gestion de la crise économique.
Ford s'est présenté à l'élection présidentielle de 1976 mais a été battu de justesse par le candidat démocrate Jimmy Carter. Après sa présidence, Ford est resté actif dans le Parti républicain et a siégé à divers conseils d'administration. Il a également consacré du temps à des activités philanthropiques et à la construction de sa bibliothèque présidentielle à Ann Arbor, Michigan.
Gerald Ford est décédé le 26 décembre 2006 à Rancho Mirage, Californie, à l'âge de 93 ans et 165 jours. Il est ainsi devenu l'un des présidents américains ayant vécu le plus longtemps. Son héritage est marqué par son intégrité et son engagement à restaurer la confiance dans le gouvernement après les tumultes du scandale du Watergate.
14 juillet, un jour, un décès : Philippe II
Philippe II Auguste, né le 21 août 1165 à Paris, est le septième roi de la dynastie des Capétiens et a régné de 1180 jusqu'à sa mort le 14 juillet 1223 à Mantes, à l'âge de 57 ans. Fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne, il est couronné roi à Reims le 1er novembre 1179, à seulement 14 ans, et devient roi à part entière après la mort de son père en septembre 1180.
Dès le début de son règne, Philippe II Auguste montre une grande habileté politique et militaire. Il commence par consolider le pouvoir royal et agrandir le domaine royal. En 1185, par le traité de Boves, il acquiert des territoires importants comme l'Artois, le Valois et Amiens. Son mariage avec Isabelle de Hainaut en 1180 lui apporte le comté d'Artois comme dot, renforçant encore sa position.
Philippe II est connu pour ses succès militaires contre les Plantagenêts, une dynastie puissante en Angleterre. En 1199, après la mort de Richard Cœur de Lion, Philippe soutient Arthur de Bretagne contre Jean sans Terre, ce qui conduit à des conflits prolongés. En 1204, Philippe réussit à s'emparer de la Normandie, du Maine, de l'Anjou et de la Touraine, affaiblissant considérablement le pouvoir anglais en France.
L'une des plus grandes victoires de Philippe II est la bataille de Bouvines en 1214, où il défait une coalition formée par Jean sans Terre, l'empereur Otton IV et plusieurs autres seigneurs européens. Cette victoire renforce considérablement l'autorité royale et marque un tournant dans l'histoire médiévale européenne.
Philippe II participe également à la troisième croisade en 1190, aux côtés de Richard Cœur de Lion et de l'empereur Frédéric Barberousse. Bien que la croisade n'ait pas réussi à reprendre Jérusalem, Philippe profite de cette campagne pour renforcer son prestige et son autorité en Europe.
En tant qu'administrateur, Philippe II apporte de nombreuses réformes qui modernisent le royaume. Il réorganise le gouvernement royal, établit une bureaucratie plus efficace et développe une armée permanente. Il renforce également Paris en construisant une grande muraille, connue sous le nom de muraille de Philippe Auguste, et embellit la ville avec des édifices tels que le palais du Louvre.
Philippe II se marie trois fois : d'abord avec Isabelle de Hainaut, puis avec Ingeburge de Danemark, et enfin avec Agnès de Méranie. De ces unions naissent plusieurs enfants, dont Louis VIII, qui lui succède sur le trône.
Philippe II Auguste est souvent considéré comme l'un des plus grands rois de France. Son règne marque la transition du royaume de France d'une mosaïque de fiefs féodaux à un État centralisé et puissant. Ses succès militaires, ses réformes administratives et sa capacité à renforcer l'autorité royale font de lui une figure clé de l'histoire française.