22 juillet, un jour, une vie : Johnson Toribiong
Johnson Toribiong, né le 22 juillet 1946 à Airai, est une figure emblématique de la politique paluane. Il fête aujourd'hui ses 78 ans. Sa carrière est marquée par son engagement profond dans la politique et le droit, ainsi que par son rôle déterminant en tant que président de la République des Palaos.
Toribiong a grandi à Airai, un état des Palaos. Après ses études secondaires, il a fréquenté le Collège de Guam de 1965 à 1966. Il a ensuite poursuivi des études en droit à l'Université de Washington, où il a obtenu un doctorat en 1972 et une maîtrise en droit des mers en 1973. Ces diplômes ont établi les bases solides de sa carrière juridique.
Au début de sa carrière, Toribiong a occupé divers postes juridiques et administratifs, notamment en tant qu'assistant administratif à la Commission foncière du district de Mariana en 1969 et avocat au sein du cabinet Trapp & Gayle à Guam. De 1975 à 1981, il a servi comme défenseur public adjoint pour le Territoire sous tutelle des îles du Pacifique, démontrant son dévouement à la justice et à la défense des droits.
Son engagement politique s'est manifesté lorsqu'il a été élu sénateur au Congrès national des Palaos en 1980, poste qu'il a occupé jusqu'en 2001. Pendant cette période, il a également été ambassadeur des Palaos en République de Chine (Taïwan) de 2001 à 2008, renforçant ainsi les relations internationales de son pays.
Toribiong s'est présenté pour la première fois à l'élection présidentielle en 1992, obtenant un nombre significatif de voix mais perdant au second tour contre Kuniwo Nakamura. Il a renouvelé sa candidature en 1996, mais ce n'est qu'en 2008 qu'il a remporté la présidence. Son élection de 2008 l'a vu triompher de l'ancien vice-président Elias Camsek Chin avec un programme centré sur la réforme et le développement.
En tant que président, Toribiong a été investi le 15 janvier 2009. Son mandat a été marqué par des initiatives importantes, bien que controversées, telles que l'accueil de six anciens prisonniers ouïghours de Guantanamo Bay, une décision qui a suscité des débats sur l'intégration et la sécurité nationale. En dépit de ses efforts, il a été défait lors de l'élection présidentielle de 2012 par Tommy Remengesau.
Outre sa carrière politique, Toribiong a également été actif dans le domaine du sport et de l'éducation. Il a été président de la Fédération de baseball de Belau et a joué un rôle clé dans le développement des infrastructures scolaires à travers son poste de président de l'Autorité de développement des écoles des Palaos.
Sa vie personnelle a été marquée par son mariage avec Valeria Toribiong, avec qui il a eu deux enfants, Rolel et Sonia. Après le décès de Valeria en 2023, il s'est remarié avec Christa Nafstad Toribiong.
Aujourd'hui, Johnson Toribiong reste une figure respectée et influente dans la société paluane, avec un héritage qui reflète son engagement indéfectible envers son pays et ses compatriotes. Son parcours exemplaire continue d'inspirer les jeunes générations de Palau à participer activement à la vie civique et politique de leur nation.
22 juillet, un jour, un décès : Charles VII
Charles VII, également connu sous le nom de Charles le Victorieux ou Charles le Bien Servi, est né le 22 février 1403 à Paris et est décédé le 22 juillet 1461 à Mehun-sur-Yèvre, à l'âge de 58 ans. Il était le cinquième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne, régnant de 1422 à sa mort en 1461. Son règne a été marqué par la fin de la guerre de Cent Ans et la consolidation de l'administration monarchique en France.
Charles VII est né à l'hôtel Saint-Pol, une résidence royale à Paris. Il était le onzième enfant et le cinquième fils de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Ses quatre frères aînés étant décédés jeunes et sans enfants, Charles a hérité du titre de Dauphin de France en 1417, à l'âge de 14 ans. En raison de la folie récurrente de son père, Charles a été nommé lieutenant-général du royaume et plus tard régent de France.
En 1418, face à l'occupation de Paris par les partisans de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, Charles s'est réfugié à Bourges, où il a établi sa propre cour. Cette période a été marquée par une guerre civile entre les Armagnacs, qui soutenaient Charles, et les Bourguignons. En 1420, le traité de Troyes signé par Charles VI, sous la contrainte et l'influence des Bourguignons, désignait Henri V d'Angleterre comme héritier du trône de France, excluant ainsi Charles.
Malgré le traité de Troyes, Charles a continué à se battre pour ses droits sur le trône. En 1429, il a rencontré Jeanne d'Arc, une jeune paysanne qui prétendait avoir reçu des visions divines lui ordonnant de libérer la France des Anglais et de couronner Charles. Avec son aide, Charles a remporté plusieurs victoires décisives, notamment la levée du siège d'Orléans et la bataille de Patay. Ces succès ont conduit à son couronnement à Reims le 17 juillet 1429, renforçant sa légitimité en tant que roi de France.
Le règne de Charles VII a été marqué par des réformes significatives et la restauration de l'autorité royale. Il a créé la première armée permanente en France, financée par une taxation régulière, ce qui a permis de reconquérir progressivement les territoires occupés par les Anglais. La victoire finale de Charles sur les Anglais à la bataille de Castillon en 1453 a mis fin à la guerre de Cent Ans, confirmant l'expulsion des Anglais de presque tous leurs territoires français, à l'exception de Calais.
Les dernières années de Charles VII ont été marquées par des conflits internes, notamment avec son fils, le futur Louis XI, qui a comploté contre lui. Charles est décédé en 1461 à Mehun-sur-Yèvre et a été enterré dans la basilique de Saint-Denis.
Charles VII a laissé un héritage durable en renforçant la monarchie française et en établissant des bases solides pour un gouvernement centralisé et une armée permanente, ouvrant la voie à une période de stabilité et de prospérité pour la France après des décennies de conflit. Son règne a été essentiel dans la transformation de la France en une puissance unifiée et centralisée.