La Révolution des Farroupilhas, également connue sous le nom de Guerre des Farrapos, est l'une des nombreuses révoltes qui ont éclaté au Brésil au XIXe siècle. Elle s'est déroulée entre 1835 et 1845 dans la province méridionale du Rio Grande do Sul.
Le Brésil, après avoir obtenu son indépendance du Portugal en 1822, était une nation en pleine mutation. La transition d'une colonie à une monarchie constitutionnelle n'était pas sans défis. Le pays était confronté à des tensions internes, avec des provinces qui cherchaient davantage d'autonomie face à un pouvoir central fort.
Le Rio Grande do Sul, riche en ressources, était une région d'élevage avec une économie basée sur l'élevage de bétail et la production de charque (viande séchée). Cependant, la concurrence des producteurs de charque uruguayens et argentins, qui bénéficiaient de coûts de production plus bas, a mis en péril l'économie locale. De plus, les taxes élevées et les tarifs imposés par le gouvernement central ont exacerbé les tensions.
Les élites locales, composées principalement de grands propriétaires terriens et de militaires, étaient mécontentes de la centralisation du pouvoir à Rio de Janeiro. Elles réclamaient davantage d'autonomie et de droits pour la province, ainsi qu'une réforme fiscale.
La période a également été marquée par des mouvements libéraux et républicains en Europe et en Amérique. Ces idées ont influencé une partie de l'élite du Rio Grande do Sul, qui a commencé à envisager la possibilité d'une république séparée.
Les tensions ont atteint un point de rupture en 1835 lorsque les républicains farroupilhas, dirigés par Bento Gonçalves da Silva et d'autres, ont lancé une révolte contre le gouvernement impérial. Ce qui a commencé comme une demande d'autonomie et de réformes s'est transformé en une guerre de dix ans pour l'indépendance de la province.
La révolution a officiellement commencé le 20 septembre 1835. Ce jour-là, un groupe de révolutionnaires farroupilhas, dirigé par Bento Gonçalves da Silva, Antônio de Souza Netto et d'autres, a lancé une attaque contre la garnison impériale de Porto Alegre, la capitale de la province du Rio Grande do Sul. Bien que cette première tentative ait échoué, elle a marqué le début d'une rébellion qui allait durer dix ans.
Après plusieurs mois de combats, les farroupilhas ont réussi à prendre le contrôle de Porto Alegre en juillet 1836. Cependant, ils n'ont pas pu maintenir leur emprise sur la ville et ont été contraints de se retirer en septembre de la même année.
Suite à leur succès initial, les farroupilhas ont lancé La bataille de Seival le 10 septembre 1836 ; ce fut une victoire décisive. Fort de ce succès, sous la direction de Bento Gonçalves, fut proclamé la République de Piratini le 11 septembre 1836, avec pour capitale la ville de Piratini.
Une autre victoire importante pour les farroupilhas a eu lieu en 1837. C'est la bataille de Fanfa qui a renforcé leur position dans la région.
En 1837, Bento Gonçalves a été capturé par les forces impériales et emprisonné à Bahia. Cependant, il a réussi à s'évader en 1838 et a rejoint les rangs des farroupilhas.
Enfin, la bataille d'Ituzaingó en 1844, bien que ce ne soit pas une victoire décisive, a montré la détermination des farroupilhas à lutter pour leurs idéaux.
La guerre s'est prolongée pendant une décennie, avec des victoires et des défaites des deux côtés. Cependant, à mesure que les années passaient, il devenait évident que les farroupilhas, malgré leur détermination, avaient du mal à maintenir leur lutte contre les forces impériales mieux équipées et plus nombreuses.
En 1845, les deux parties ont commencé à chercher une solution pacifique au conflit. Le 1er mars 1845, le traité de Poncho Verde a été signé entre les farroupilhas et le gouvernement impérial. Ce traité a mis fin à la guerre et a accordé une amnistie générale à tous les participants à la révolte. De plus, il a garanti la liberté à tous les esclaves qui avaient combattu pendant la révolution.
La Révolution des Farroupilhas, bien qu'elle ait été un événement majeur dans l'histoire du Brésil, n'a pas suscité une attention internationale massive à l'époque, principalement en raison des communications limitées et de la distance géographique.
Au début de la révolution, les pays voisins, tels que l'Argentine et l'Uruguay, ont observé avec intérêt les développements dans le Rio Grande do Sul. Ces pays avaient leurs propres intérêts dans la région, en particulier en raison des conflits frontaliers et des ambitions territoriales. L'Argentine, par exemple, a eu des interactions avec les farroupilhas, certains révolutionnaires cherchant du soutien de leur part.
Les puissances coloniales européennes, telles que la Grande-Bretagne et la France, avaient des intérêts économiques et stratégiques en Amérique du Sud. Bien qu'elles n'aient pas intervenu directement dans le conflit, elles ont surveillé la situation pour s'assurer que leurs intérêts n'étaient pas compromis.
Après la fin de la révolution et la signature du traité de Poncho Verde, la communauté internationale a continué à reconnaître la souveraineté du Brésil sur le Rio Grande do Sul. Aucun pays n'a tenté de tirer parti de la situation pour remettre en question les frontières ou la souveraineté du Brésil.
Avec la fin de la révolution, la stabilité est revenue dans la région, ce qui a été favorable aux relations commerciales. Les puissances européennes, en particulier, étaient désireuses de reprendre et d'élargir leurs activités commerciales avec le Brésil.
La fin de la révolution a également eu des implications pour les relations régionales. Le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay ont continué à naviguer dans leurs relations complexes, avec des alliances changeantes et des conflits occasionnels.
